Danielle Lafond
Fabrication
Montérégie
Située à Sainte-Julie, en Montérégie, LABPLAS est une entreprise qui fabrique des produits d’échantillonnage stériles aux fins de collecte, de transport et d’analyse; notamment dans les domaines agroalimentaire, environnemental, vétérinaire et pharmaceutique. La famille Lafond-Brouillette distribue ses sacs hautement spécialisés et révolutionnaires dans 60 pays étalés sur cinq continents. Elle doit surtout son succès mondial à sa qualité première: sa grande humanité.
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Les prémices...
Une affaire d’intuition
Danielle Lafond fait partie de ces femmes avant-gardistes qui ont su paver la voie féminine de l’entrepreneuriat.
Son audace, sa ténacité et sa grande détermination lui ont permis de faire sa place brillamment dans un domaine qui, au coeur des années 80, était strictement masculin, au Québec et partout dans le monde.
Survivante
Danielle fait face à l’adversité assez tôt dans sa vie. En 1982, à l’âge de 22 ans, elle est victime d’un grave accident de la route.
On avait été laissés pour morts, mon conjoint et moi. On n’était pas beaux à voir.
Évitant l’amputation de justesse grâce à la ténacité d’un médecin, elle est clouée à un fauteuil roulant pour une période de trois ans.
Force & courage
« Je me suis fait dire que je ne pourrais plus jamais marcher. »
Danielle montre sa force de caractère et refuse de se laisser abattre. Elle subit courageusement de nombreuses chirurgies et toutes les réadaptations qui s’ensuivent. À maintes reprises, elle défie la médecine.
Ça donne la conviction qu’on est beaucoup plus fort que ce qu’on pense être.
Cette expérience, Danielle la place dans son bagage avec la reconnaissance d’être encore en vie. N’étant pas en mesure de reprendre son emploi, qui nécessite de longues heures à travailler debout à la banque, elle retourne aux études.
« C’est le genre d’affaire qui brasse. Ça remet les priorités en place et ça apporte un peu plus de résilience. »
Elle s’intéresse à la médecine, envisage l’ergothérapie ou la physiothérapie, mais puisqu’elle fait face à des programmes contingentés, elle choisit des cours libres, dont un en criminologie à la Faculté de Droit. Elle a tout de suite la piqûre.
C’est vraiment venu me chercher. Pas le domaine des affaires au départ, mais l’humain, tout ce qui rejoignait l’individu.
Durant ses années d’études en droit, elle met au monde son premier enfant, un garçon qu’elle nomme Benoit. Puis, elle rejoint l’entreprise familiale pour prêter main-forte à son père, en plein conflit syndical. Il lui confie la responsabilité des ressources humaines et des affaires litigieuses.
Dès lors, sa corde entrepreneuriale se met à vibrer fort.
Le domaine d’activité n’était pas vraiment important. Je voulais créer, m’occuper de tous les aspects d’une entreprise et prendre mon avenir en main en suivant mon instinct.
Voler de ses propres ailes
Étant l’aînée d’une famille qui compte trois filles, Danielle est pressentie pour prendre la relève de l’entreprise familiale, spécialisée dans le moulage de plastique par injection. Mais en 1987, une autre opportunité se présente.
« Mon père envisageait de travailler le plastique flexible, mais ça devenait compliqué à intégrer dans sa structure organisationnelle. »
Gonflée d’ambitions, Danielle le convainc de démarrer une nouvelle compagnie afin de séparer les deux expertises. Elle sait qu’avec son conjoint, Marc Brouillette, elle sera en mesure de trouver la solution.
Je voulais partir du début, trouver le nom et être responsable de mes bons et de mes moins bons coups, sans avoir constamment quelqu’un qui me dit quoi faire.
Appuyée par son père comme distributeur au départ, Danielle entame l’aventure et fonde son entreprise qu’elle nomme LABPLAS.
Une femme dans un monde d’hommes
Être une femme
« D’une certaine façon, j’ai profité de cette incompréhension face à mon rôle. Ils ne me refusaient pas de contrat, peut-être parce qu’ils ne voulaient pas me voir pleurer ! Ha !Ha ! »
En pleine époque patriarcale, où les entreprises transitent majoritairement de père en fils, Danielle sait qu’elle détonne, vêtue de vêtements couleur saumon à travers une marre de vestons noirs, gris et marine.
Je faisais tache, autant au sens propre qu’au sens figuré !
Cette situation est loin d’intimider la femme d’affaires, qui arpente les chambres de commerce la tête haute. Elle s’acclimate avec aisance à la réalité du milieu manufacturier.
À quelque part, ça m’amusait un peu de brasser tout ça.
Danielle propose un produit qui se démarque et elle sait s’en servir. Elle arrive à tisser des liens avec de futurs partenaires, même si par moment, elle doit redoubler d’ardeur, notamment auprès des clients américains. Elle réalise que rien n’est gagné le jour où elle doit cacher sa grossesse auprès d’un banquier pour obtenir un prêt de 10 000 $, appelé à l’époque une « tolérance ».
« Il me l’a confirmé par la suite. Si je n’avais pas caché mon ventre rond ce jour-là, je ne l’aurais jamais eu ! »
Danielle arrive à financer son entreprise à même son fonds de roulement. À ce moment, son équipe compte trois journaliers sur trois quarts, son conjoint Marc et elle-même. Elle porte plusieurs chapeaux et fait de la réception son bureau personnel.
« Certains partenaires me prenaient pour la secrétaire-réceptionniste. Ils étaient légèrement ébranlés quand je me présentais ! »
Danielle déduit éventuellement que le marché médical n’est peut-être pas le bon créneau pour sa compagnie. En 1993, elle rachète l’ensemble des actions de son père et décide de développer un nouveau réseau.
L’unique propriétaire de LABPLAS convoite désormais le secteur agroalimentaire.
Un coup de tête payant
Une exposition internationale spécialisée dans le secteur de l’échantillonnage à Munich attire l’attention de Danielle, qui y décèle une occasion en or pour appuyer son nouveau plan. Sans attendre, elle saute dans l’avion la même journée pour s’y rendre.
Ce voyage improvisé à travers lequel elle parcourt sept pays s’étale sur trois semaines. Elle y fait notamment la rencontre des personnes qui deviendront ses premiers distributeurs en France.
Ça a été dur pour la maman, mais payant pour l’entrepreneure.
Danielle compose avec son sentiment de culpabilité de ne pas être auprès de ses trois enfants, mais se motive avec les réactions positives qu’elle provoque partout sur son passage. Attentive, elle écoute les confidences d’un distributeur français aux prises avec certaines difficultés techniques.
Enthousiaste, elle pense être en mesure de remédier à la situation.
« J’ai appelé Marc et je lui ai demandé si on était capables de produire le sac en question avec notre machine, ou sinon, pour pas cher. »
Grâce à son esprit créatif et à l’inventivité de son conjoint, Danielle enregistre le premier brevet de sa compagnie.
Audace
Salle propre
Première machine
Un chat dans un laboratoire ?
« Nos fiches techniques étaient déjà en couleurs et pas seulement en anglais, mais dans cinq langues. On était cinq personnes dans l’organisation, mais ça nous faisait paraître BIG. »
Animée par son désir de projeter une image professionnelle différente dans ce domaine plutôt monocorde qui est maintenant le sien, la femme colorée qu’est Danielle développe sa première publicité corporative.
Elle cherche à ce que l’acheteur se souvienne de son entreprise, pas seulement parce qu’elle rejoint son portefeuille ou son intelligence, mais parce qu’elle le pique droit au coeur.
« Je voulais aller chercher l’humain, l’enfant derrière le laborantin. »
Elle pense à un concept pour démontrer l’herméticité de son produit. Sur la fiche figure un chat aux couleurs éclatantes qui souhaite ardemment que la fermeture d’un sac d’échantillonnage, placé à l’envers au-dessus de sa tête, cède pour libérer le poisson rouge qui y flotte.
Si certains pensent qu’elle fait fausse route, Danielle prouve le contraire. Elle attire l’attention grâce à son esprit ludique en créant une image d’entreprise haut de gamme.
Il y avait de la vie, de la couleur, une histoire. Ce fut un beau moment d’innovation.
Une stratégie gagnante
En 1995, Danielle et Marc font paraître sur le marché un produit novateur qu’ils brevètent pour gagner du temps face à la compétition. L’analyse d’un brevet s’étalant sur deux à trois ans à l’époque, les compétiteurs ne peuvent découvrir les caractéristiques précises du produit avant son lancement.
« Ça nous permettait d’être les seuls à le commercialiser. Ça nous a beaucoup aidés. »
Néanmoins, Danielle reçoit régulièrement des menaces d’un gros compétiteur: une multinationale américaine qui n’apprécie pas du tout l’entreprise québécoise.
« Ils mettaient beaucoup d’argent pour nous faire tomber. »
Des lettres d’avocats abondent, des chutes de prix monstres sur les marchés sont orchestrées, mais rien ne fonctionne, Danielle rebondit à chaque fois. Un jour, lorsqu’on l’accuse à tort de contrefaire une marque de commerce, elle ne s’en laisse pas imposer et tourne à son avantage la flexibilité de sa compagnie.
J’ai dit à mon monde qu’on allait retirer le nom et qu’on allait les vendre quand même, nos sacs!
Elle s’inspire des produits Sans Nom que l’on retrouve en épicerie et propose à ses clients une marchandise propre à chacun en imprimant leur nom directement sur le sac. En 1996, Danielle fait l’acquisition d’une presse que Marc adapte à leurs besoins. Ils assurent ainsi la fidélisation de leur clientèle, qui jouit dorénavant d’un produit unique, personnalisé, et surtout optimisé pour son type d’échantillonnage.
« On imprime le protocole sur le sac et on peut même placer à l’intérieur les outils nécessaires au prélèvement, comme une éponge ou un coupe-ongles. » Une réalisation incontestablement novatrice.
« Cette agilité nous a donné un avantage sur nos adversaires. Nos clients ne voulaient plus revenir à un produit standard. »
Un défi glacé
En janvier 1998, trois mois après avoir aménagé l’organisation dans de nouveaux locaux, une mer de pluie verglaçante tombe sur le Québec et plonge la moitié de la population dans le noir complet pendant 21 jours. L’usine, la direction et les employés ne sont pas épargnés. Pour poursuivre leurs opérations, Danielle et Marc se dotent de génératrices et installent une garderie collective dans leur propre maison.
« À ma demande, le banquier nous livrait l’argent des paies au bureau. »
Danielle s’assure aussi de tenir sa clientèle à l’étranger bien informée, en lançant la campagne Cartons noirs , sur lesquels on peut lire : « L’électricité est coupée mais le courant heureusement n’a jamais cessé de passer entre Labplas et ses clients. »
Quand le chat sort du sac !
En 2000, la femme d’affaires contacte un petit compétiteur américain. Son instinct lui dit que quelque chose de gros se trame et il voit juste. Non seulement elle fait l’acquisition de la petite compagnie et transfère toute sa technologie au Québec, mais elle découvre à travers la tonne de documents de l’homme qu’il est l’inventeur initial du fameux sac.
Ce sac sur lequel repose Labplas. Celui à l’origine de toutes les batailles déclenchées par son principal compétiteur.
C’est important d’écouter sa petite voix.
Cette précieuse information en poche, Danielle résout toutes les tentatives légales qui cherchent à éliminer Labplas depuis plusieurs années.
« On trouve toujours des opportunités grâces aux embûches quand on sait rebondir. »
Instinct & agilité
Vision et valeurs...
Une chimie familiale épatante
L’inventivité de Danielle et de Marc donne non seulement le ton à l’organisation, qui croît de plus en plus, mais incite aussi leurs enfants à participer aux opérations et à prendre la relève de l’entreprise.
Marc et moi, on a toujours parlé à la maison de ce qui nous préoccupait. Les enfants ont vu les bons et les moins bons côtés d’être en affaires.
Notamment, dans l’élaboration des sacs BBTrésor, une gamme de produits vouée à la conservation du lait maternel qui porte ce nom en l’honneur de l’aîné, Benoit Brouillette.
« Ma mère incluait les enfants parce qu’elle cherchait de la main-d’oeuvre pas cher ! Ha ! Ha ! »
Inspiration
Léo, Danielle et Marc
C’est ce qui incite Benoit à poursuivre ses ambitions dans le monde des affaires. Après sa graduation au HEC, il effectue une étude de marché chez LABPLAS pour le département des ventes-marketing.
C’est là que je me suis rendu compte que tout le monde me connaissait dans l’entreprise grâce à ma mère, même si je n’avais pas encore contribué à son histoire.
Alors que sa soeur Audrey travaille sur le plancher et aide à la comptabilité, aux ressources humaines et au contrôle de la qualité, Benoit, par le biais d’un ancien partenaire d’affaires de Danielle, part faire ses classes en Chine. Là-bas, il participe au développement du marketing d’une compagnie, puis tient un rôle beaucoup plus important pour une autre entreprise. Il s’occupe de l’approvisionnement à la chaîne et de la qualité des produits.
Ce périple lui permet d’acquérir beaucoup d’expertise, notamment en négociation et en compréhension des cultures étrangères.
« Ça a été un grand apprentissage pour moi, du haut de mes 24 ans et accoté dans le syndrome de l’imposteur! »
Être un bon leader
Une question d’attitude et non de connaissances
Benoit ramène ses acquis avec lui trois ans plus tard au profit de l’entreprise familiale.
Lorsqu’un superviseur quitte LABPLAS de façon impromptue, Benoit hérite de son poste et pendant quelques mois, découvre plus en détail les machines de son père et les gens qui les opèrent.
Je me suis appuyé sur eux, puisqu’ils connaissaient leur travail mieux que moi et j’ai gagné leur confiance.
Benoit assure ensuite la direction du département de la Qualité en raison d’un congé de maternité, qu’il cumule avec la supervisation des opérations. Le jeune apprenti pose beaucoup de questions et se fraie un chemin à travers tous les départements. Aimant naturellement développer des solutions, Benoit s’implique à 100 % dans toutes les opérations.
Il gagne ainsi la confiance de Danielle, qui le nomme directeur général adjoint afin qu’elle puisse retourner sur la table d’opération, conséquence malheureuse de l’accident survenu 30 ans plus tôt.
Je n’étais plus légitimé parce que j’étais le fils de la patronne, mais parce que je faisais moi-même ma place.
C’est à 28 ans que Benoit devient directeur général de LABPLAS. Il s’applique ardemment à faire ressortir le meilleur de tous les travailleurs en s’assurant d’être leur allié.
« Je suis beaucoup plus en influence qu’en pouvoir dans ma vision de gestion. Le pouvoir, ça nous coûte dans nos relations, l’influence nous donne des points avec l’autre. »
En 2021, Benoit reçoit, à 32 ans, le prix Jeune entrepreneur de l’année Arista Sun Life, 23 ans après que Danielle en a elle-même été récompensée, à l’âge de 38 ans.
C’est d’une valeur inestimable pour moi. Benoit est rendu où il est parce qu’il a fait énormément d’efforts. J’aime penser que j’y ai contribué un tout petit peu.
Fierté
Un puissant cocktail de créativité, d’humanité, d’intuition et de folie
Depuis 2009, Labplas priorise son réseau de partenaires avant son réseau d’affaires.
Elle se démarque sans contredit grâce à la capacité d’innovation de son équipe, sa grande flexibilité et la fiabilité de ses produits, mais surtout en raison de la qualité des relations qu’elle partage avec ses partenaires partout dans le monde.
« On travaille de concert avec tous les intervenants pour trouver les bons distributeurs, ceux qui nous ressemblent et qui partagent les MÊMES VALEURS. »
L’entreprise offre des produits d’échantillonnage stériles de conception simple et efficace aux sociétés et aux professionnels qui oeuvrent dans des domaines où la sécurité des échantillons est primordiale. Elle répond à chacune de leurs exigences spécifiques, grâce au savoir-faire de son équipe: des ingénieurs, des chercheurs et des programmeurs hautement qualifiés.
L’entreprise québécoise sert environ 30 % du marché global et consacre 95 % de ses activités à l’exportation, la situant au deuxième rang mondial dans son marché niche.
Nos machines de production sont toutes créées et fabriquées à l’interne. Nous possédons 24 lignes, dont 22 uniques au monde.
Être au devant
Danielle possède cette habileté à anticiper l’avenir, ce qui lui sert tout au long de sa carrière.
« J’ai une vision assez optimiste des choses et j’ai beaucoup d’imagination pour trouver des angles nouveaux, sortir de la boîte. »
C’est le cas en 1998, lorsqu’elle comprend qu’elle doit se pencher rapidement sur l’impact qu’ont ses sacs de plastique sur l’environnement.
Une réflexion et des recherches étendues sur 10 ans, qui se soldent en 2008 avec l’obtention d’une toute première solution de sac biodégradable.
« Nous étions et sommes toujours les seuls au monde à commercialiser ce sac d’analyse stérile biodégradable breveté! Ça a été un bon coup! »
Danielle et Benoit participent à des conférences et à des publications scientifiques. Ils s’entendent sur un point fondamental qu’ils partagent régulièrement avec les membres de leur équipe et avec de futur.e.s entrepreneur.e.s.
« Il faut faire en sorte que nos solutions aujourd’hui ne soient pas nos problèmes demain. C’est la notion de pérennité. Si on pressent d’éventuelles problématiques, il faut déjà savoir comment éviter ces obstacles. »
Derrière chaque défi se cache une solution
Ce talent d’anticipation sert aussi à toute l’équipe en 2019, lorsque Danielle, Benoit et Audrey voient venir la pandémie mondiale de la COVID-19 via leurs distributeurs à l’international. Sans attendre, ils prennent les mesures de protection nécessaires et instaurent des formations pour tous les employés. Puisque LABPLAS est une entreprise essentielle durant cette longue période pandémique, la troupe travaille sans arrêt et s’épuise peu à peu.
Pour remonter le moral et contrer la fatigue de ses travailleurs, Danielle lance la campagne « Lève tes coins ».
« Je disais ça à mes enfants quand ils étaient petits pour leur rappeler de sourire! »
Le soucis des autres
Il est primordial pour Danielle, Benoit et Audrey de créer des liens humains avec leurs partenaires et leurs collègues, mais aussi dans la collectivité. C’est pourquoi, chaque année, ils contribuent à la réalisation de paniers de Noël pour aider les gens dans le besoin.
Ils s’impliquent aussi auprès de l’organisme à but non lucratif Enfant-Retour depuis plusieurs années en placardant leurs colis livrés partout dans le monde de photos d’enfants disparus.
Les camionneurs sont nos yeux sur la route.
Souvent récompensée, LABPLAS est notamment récipiendaire en 2021 de trois prestigieux prix Dominique Rollin, un concours qui souligne l’excellence et le dynamisme des entreprises de la Rive-Sud de Montréal. L’entreprise remporte les honneurs dans les catégories: Implication durable et Entreprise manufacturière de plus de 10 M $ s’étant le plus démarquée. Elle obtient aussi la distinction spéciale de l’édition pandémique dans la catégorie Stratégie en temps de pandémie.
L’humain derrière le produit
Plaisir
En 1997, Danielle crée Le BAG age, un journal annuel de textes et de photos servant à entretenir la mémoire collective de sa troupe. Une façon remarquable d’aller dans le sens des valeurs de son entreprise: la communication, l’esprit d’équipe, le respect et l’innovation.
« On offre des emplois de qualité à des gens de qualité, de qui on se soucie. Si on prend soin d’eux, ils prendront soin de l’organisation. » B.B.
Chez LABPLAS, les employés bénéficient de plusieurs activités hors du commun, telles que des pauses pop corn, journées costumées à l’Halloween ou pyjamas au travail. En 2017, Danielle organise même des funérailles lorsque la première machine de Marc rend l’âme après 30 années de loyaux services.
« Ma mère a eu une grande influence sur mon style de gestion et une des choses qu’elle m’a dites très tôt à ma sortie de l’université, c’est de ne jamais oublier le ludique! »
En coulisse...
L’intuitive audacieuse
Danielle Lafond
Présidente
Danielle complète un DEC en Sciences Pures au Cégep Édouard-Montpetit et est sur le point de compléter celui en Arts qu’elle a entrepris au Cégep du Vieux-Montréal, quand le terrible accident survient. Après une longue période de convalescence, elle fait ses études en droit à l’Université de Montréal, qu’elle termine en 1989.
Toute sa vie, elle acquiert toutes sortes de connaissances. Encore à ce jour, Danielle jouit de cette curiosité d’apprendre et de cette positivité qui est contagieuse lorsqu’on la côtoie.
« Quand tu es capable de faire ça, le vaste monde dans lequel tu peux aller puiser est incroyable! »
Mon histoire, c’est une histoire de passion et d’amour, amour du monde.
Le créateur autodidacte
Marc Brouillette
Inventeur
« Mon père est un inventeur-né, avec une vision mécanique très avancée. »
Enfant, Marc s’amuse à démonter et remonter les machines à coudre et laveuses de sa mère. C’est ainsi qu’il développe ses aptitudes d’inventeur.
Il accomplit une formation en avionique et se joint à LABPLAS presque dès le début. La mécanique n’a pas de secret pour lui. Il est à l’origine de toute la machinerie unique qu’utilisent les travailleurs et rend la partie innovation beaucoup plus humaine dans l’organisation. Il possède le don de rendre les choses simples.
Le remplacer fait partie des gros défis à venir.
« C’est un patenteux. Le père des machines! »
L’administrateur polyvalent et curieux
Benoit Brouillette
Directeur général
« Un jour, j’ai pris un cours de barista et j’y ai appris des choses qui me sont utiles avec certaines solutions en microbiologie, ici chez LABPLAS. »
Benoit démontre son potentiel tôt dans sa vie quand en 2002, il fonde avec des collègues du secondaire Les jeunes entreprises INK, sa première entreprise scolaire qui imprime des chandails personnalisés. Il fonde ensuite en 2004 Aragon animation, un camp médiéval grandeur nature pouvant accueillir jusqu’à 200 enfants par activité.
En 2009, malgré un diagnostic de dyslexie et de dysorthographie, Benoit quitte ses études en psychologie pour s’inscrire au HEC. Il part ensuite étudier en Pologne, travaille trois ans en Chine et à son retour, entame des études en microbiologie tout en travaillant pour l’entreprise familiale. S’ensuivent une multitude de formations, dont une à l’École d’Entrepreneurship de Beauce et plusieurs autres en programmation. Benoit a été le premier des enfants à s’intéresser au monde des affaires.
« À 14 ans, il m’a dit qu’un jour, il allait prendre ma place. Je lui ai souligné gentiment qu’il aurait des croûtes à manger. Et c’est ce qu’il a fait, sans attendre! »
La pragmatique bienveillante
Audrey Brouillette
Directrice des communications et responsable du développement durable
« Je dois répondre aux besoins de mon équipe en premier. C’est important pour moi. »
Audrey obtient son diplôme en communication au Collège Brébeuf. Attirée par plusieurs domaines, elle suit diverses formations universitaires, en plus d’une formation en massothérapie et une comme agente de voyage.
Son coeur la mène toutefois chez LABPLAS, où elle réalise son plein potentiel. Elle renforce brillamment l’image de marque, développe le département marketing qui n’existe pas encore et crée une formation judicieuse afin que les employés à la production, les vendeurs, les distributeurs et ultimement les clients connaissent tout des produits de l’entreprise. Une initiative qui augmente significativement les ventes et la fierté des troupes.
Elle suit une formation à l’École d’Entrepreneurship de Beauce et travaille d’arrache-pied pour enrichir ses connaissances, afin d’assurer adéquatement la relève de LABPLAS.
« C’est une perfectionniste qui a beaucoup de flair pour les individus et qui nourrit le désir profond d’aider. »
Une esquisse de l’avenir...
Des fondations pour une relève familiale
Dans une ère en plein changement, Benoit et Audrey travaillent à définir ce que sera le manufacturier de demain.
Au centre de leurs préoccupations se trouvent la durabilité et les gaz à effet de serre, ainsi que l’importance de poursuivre les avancées scientifiques et technologiques de l’entreprise.
Je gère comme ma mère, sans squelette dans le placard, donc sans crainte de trouver des choses qui n’ont pas bien été effectuées. Ça nous aide pour le futur.
L’organisation étant bâtie sur de bons piliers, ils tiennent à créer la génération future d’experts dans le respect de ceux qui sont passés avant.
Danielle et Marc peuvent donc partir la tête tranquille.
Le côté cérébral et pragmatique de Benoit, et l’approche chaleureuse, humaine et colorée d’Audrey feront de LABPLAS une organisation bien huilée où il fait bon vivre.
LABPLAS
1951, rue Nobel
Sainte-Julie (Québec) J3E 1Z6
1 450 649-7343
labplas.comDirection de l’édition : Audrey Dallaire
Auteure : Mélissa Lussier
Conception graphique : Liliane Racine
Révision : Marcelle Racine
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