Paul-Éric Poitras Jean-Marc LeBlanc François Paquin

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Montréal

Il faut se lever tôt pour attraper au vol Paul-Éric Poitras. Même en plein jour férié et à 10 h du matin, il croule déjà sous un horaire chargé. En quelques années seulement, son entreprise, NAI Terramont Commercial, est devenuel’une des plus grandes firmes de courtage immobilier commercial au Québec. Et dans un domaine où ce genre de compagnie est généralement inscrit en bourse, NAI Terramont Commercial se veut l’exception à la règle.

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Les prémices...

Le début d’une génération d’entrepreneurs

Il faut d’abord remonter aux racines ancestrales et au parcours de Paul-Éric Poitras pour comprendre de quoi est tissé le personnage.

Son grand-père, Paul-Émile Poitras, avait fondé une entreprise de lettrage en 1930. Un aïeul qui aura alors fait scintiller de joie les yeux de milliers d’enfants, éblouis par les décorations qu’il avait peintes sur des chars allégoriques. Et tout comme ces enfants qui regardèrent passer la parade sans trop se douter de qui en était le véritable artiste, des passionnés de théâtre, eux, ont certainement applaudi bien des comédiens mais sans porter attention à ce même créateur de décors de scène.

Sans faire de bruit, la famille Poitras avait déjà laissé sa trace à travers les couleurs apposées à ces événements culturels, et dont les communautés québécoises locales étaient si fières.

Un peu plus tard, la compagnie se tourne cette fois vers la création d’enseignes. Et c’est maintenant au tour du fils de Paul-Émile de reprendre le flambeau. On aurait bien sûr pu croire que la troisième génération, dont font partie Paul-Éric et ses frères, aurait subi la pression de leur père pour reprendre les rênes de l’entreprise familiale.

Pourtant, non…

 

 

Mon père ne voulait pas que je fasse partie de l’entreprise que lui et mon oncle avaient opérée. Ça parlait toujours business dans la famille et il ne voulait pas faire vivre ça à ses propres enfants. »

 

Paul-Éric devra donc trouver sa niche ailleurs.

 

Même très jeune, je savais au moins une chose. Tout comme mon père, je voulais être mon propre patronJe voulais réussir et me réaliser. Mais quand tu veux être à ton compte, il n’existe pas vraiment de formation pour ça.

Une leçon qui se veut d’autant plus réelle lors de son premier emploi, à 15 ans, chez McDonald…

Ça a été pour moi l’emploi le plus difficile à décrocher parce que je devais justement passer une entrevue

Ne sachant toujours pas dans quel domaine exact s’orienter, il suit le conseil de s’ouvrir le plus de portes possible. Et à cette époque, les sciences pures étaient perçues — peut-être un peu trop orgueilleusement — comme celles pouvant en ouvrir le plus. Mais cette orientation collégiale frisa la catastrophe :

 

Trouver sa voie

 

Je n’aimais pas ça. Je n’y comprenais rien! Alors j’ai rectifié le tir et mon diplôme s’est terminé en sciences humaines sans maths !

Ce changement de cap a-t-il eu pour effet de claquemurer d’autres opportunités ?

Probablement, puisque plusieurs demandes lui ont été déclinées; refus au HEC (assez ironique, non ?) et bizarrement… au collège militaire. Un choix paradoxal pour un homme voulant devenir son propre patron ?

Non, car cela représentait à mes yeux la discipline. J’avais déjà lu une étude qui démontrait que des 500 plus grands PDG américains, la moitié avait fait l’armée.

 

Les mentors

En 1987, Paul-Éric fait ses premiers pas dans le monde universitaire. Et il prend la chose très au sérieux. Un peu trop même!

Me voilà à 18 ans et à ma première journée à l’UQAM. Et croyez-le ou non, j’avais mis… une cravate. On s’entend qu’il n’y avait vraiment pas beaucoup d’étudiants qui la portaient à la fin des années 80 !

Une fois la cravate bien rangée, il se consacre maintenant à ses études avec beaucoup de motivation.

« J’y ai appris les grands principes de l’économie qui me servent encore; offre et demande, taux d’intérêts, inflation. Mais au-delà de cela, j’ai aussi rencontré des gens motivés. Je me tenais avec les meilleurs de la classe. J’en croise encore certains aujourd’hui, dont plusieurs qui ont fait carrière en finance. Mais moi, à l’époque, j’avais une petite amie dont le père était investisseur immobilier. Et il a été le premier à me guider vers ce domaine. »

Comme la vie prévoit parfois de drôle de détours, ce n’est ni sur un banc d’université, ni dans le milieu des affaires qu’il rencontre une seconde personne importante.

 

Début de carrière Royal Lepage

 

C’était un gars avec qui je jouais au hockey; un courtier immobilier de profession. Il arrivait avec sa poche de hockey sur l’épaule, mais toujours très bien habillé puisqu’il sortait directement de son bureau. Il m’impressionnait.

 

Un nouvel agent fort prometteur chez Royal LePage

 

Courtage

 

Après son baccalauréat, ponctué d’une année universitaire en Ontario dans le cadre d’un programme d’échange, il s’inscrit dans le cours de courtage immobilier en 1990 et obtient sa licence de courtier.

En août 90, il commence à travailler chez Royal Lepage. Mais, conscient du fait que les premiers mois sont généralement de vache maigre dans ce domaine, il conserve son emploi de serveur dans une rôtisserie St-Hubert le temps de concrétiser une première transaction.

Je regardais toutes les personnes qui entraient dans le restaurant avec la hantise que ce soit un de mes nouveaux clients et qu’il me reconnaisse.

 

Vers une autonomie professionnelle

La réussite n’a cependant pas tardé à se dessiner puisque deux ans plus tard on le nomme recrue de l’année. Son bonus ? Un voyage à Palm Beach ! Et pas seulement pour le plaisir, mais dans le but d’assister à une prestigieuse conférence de compagnie, dans laquelle ne sont invités que les meilleurs courtiers. Le genre de réunion qu’il perçoit, une fois de plus, comme l’occasion de s’acoquiner aux plus illustres et d’apprendre d’eux.

Puis, en 2002, il plonge.

J’ai décidé de voler de mes propres ailes et de partir à mon compte. Mais je savais que j’avais besoin d’une bannière.

C’est donc sous celle de Binswanger, très grande firme de courtage industriel américaine, qu’il oeuvre jusqu’en 2005.

Le choix du domaine commercial n’est pas une coïncidence. Alors que le côté résidentiel s’attarde à la vente d’immeubles d’habitation, trouver des bâtiments d’affaires adaptés aux besoins des compagnies, ainsi qu’oeuvrer auprès de celles voulant louer ou vendre, lui semble un défi plus attrayant.

 

Place de Java, Brossard

Rue Sherbrooke, Montréal

Vision et valeurs...

Le partenariat NAI enfin

Quelques années plus tard, c’est d’un partenariat avec François Paquin que débutera la vraie grande aventure.

Jusque-là, ce dernier avait dirigé sa propre compagnie, nommée Élan. Et comme la plupart des histoires d’affaires de ce monde, il a débuté seul, pour finir par engager 13 personnes au total. Mais à cette époque, François n’a rien de moins en tête que d’aller cogner à une porte, et pas n’importe laquelle! Il vise cette fois NAI, le plus grand
réseau mondial de firmes de courtage en immobilier commercial, exploité par des propriétaires.

Après quelques discussions, il réussit à convaincre son jeune comparse d’aller tenter leur chance. Les deux hommes partent donc pour le New Jersey, afin d’y rencontrer les dirigeants.

 

Immobilier commercial

 

Un choix réfléchi et judicieux

Ce qu’il faut surtout comprendre, c’est que si François avait reluqué cette firme, ce n’était pas seulement pour sa
solide réputation ni pour son implantation à l’international. NAI se prévalait en fait d’une particularité surprenante :

« Contrairement à nos compétiteurs, nous sommes indépendants et non inscrits en bourse. Être à la bourse représente une injection de capital énorme. Et ça implique aussi de travailler en vase communiquant avec les autres. Mais ce que nous voulions, Paul-Éric et moi, c’était au contraire de pouvoir régler toute situation sans avoir
à passer par un bureau ni un siège social quelconque. Nous sommes propriétaires sous bannière, ce qui est très différent. »

Le nouveau duo est également persuadé que lorsqu’une compagnie indépendante regroupe tous ses joueurs sous le même faîtage, un service à la clientèle à l’échelle humaine prend alors toute sa place.

« Ici, nous sommes proches de nos courtiers. On vit auprès d’eux et on connaît leur vision. Si un client nous met dans une situation pour laquelle il faut une seconde opinion, on peut le faire immédiatement. »

Lorsqu’il entraîne son copain Paul-Éric dans cette péripétie, François a déjà soufflé ses 50 bougies. Il voit donc en son jeune associé un vent de fraîcheur et surtout une relève quand sonnera l’heure de la retraite. Pourtant, à ce jour, il demeure actif au sein de l’entreprise, même s’il avoue avoir un peu réduit la cadence.

 

Plein de promesses mais réalistes

Il ne faudrait toutefois pas croire que les débuts d’une telle compagnie se soient déroulés sans obstacles.

François et moi savions que les premières années allaient s’avérer difficiles. Il faut vraiment une vision à long terme quand on se lance ainsi en affaires, car les premiers moments coûtent cher.

« NAI possédait déjà une formule, un branding, un logo. Parce qu’il fallait renouveler nos bureaux à leur image, nous avons changé nos pancartes, payé pour la traduction et la papeterie. Bien entendu, on devait également payer un montant annuel à la maison mère et se bâtir une clientèle. Mais, on voyait tous ces efforts comme un investissement rentable. »

Cependant, le véritable noeud de la guerre en affaires, c’est de toujours s’entourer d’une équipe de précieux complices, tant au niveau de leurs compétences techniques que des interactions sociales auprès du client.

Être courtier, c’est bien plus qu’on pense. Ce n’est pas seulement de la vente comme on l’imagine habituellement.

 

La fonction de courtier requiert effectivement beaucoup de connaissances. Il faut savoir procéder à une analyse
qualitative précise des immeubles, en relever les coûts réels pour établir le loyer brut, et surtout établir le profil adéquat des besoins en matière de locaux. On peut dire que, dans cette profession, le diable se situe réellement dans les détails puisque, pour chacun de ces points, des dizaines de vérifications s’imposent.

Il y a une foule de détails à connaître et à vérifier. On doit être vraiment à l’écoute car on accompagne les parties.

Le type de relation entre courtier et client ne se limite pas à celle d’intermédiaire. C’est plutôt une collaboration professionnelle s’inscrivant dans le souci de la réussite de l’entreprise.

 

Expertise de pointe

Photo du haut : Convention 2022
Photo du bas : Convention 2015

ReNAItre

NAI désire grandir. Mais il aura fallu quatre ans de négociations avant de s’affilier, en 2019, à Jean-Marc LeBlanc et sa compagnie Terramont, une chaîne de courtage commerciale existant depuis 1998.

Terramont était une niche très ciblée et qui représentait pour nous une réelle complémentarité. Nos pratiques respectives se sont en quelque sorte imbriquées.

Le bénéfice de cette symbiose est en effet tangible; Terramont dessert déjà une clientèle dans la langue de Shakespeare et s’oriente principalement vers le marché des bureaux professionnels. NAI, elle, répond au chatoyant accent de Molière et à l’apport industriel. Un mariage parfait qui fait porter les deux noms à ce nouveau partenariat: NAI Terramont Commercial.

Lorsque nous avons fait la fusion, je me questionnais sur la pertinence d’utiliser les deux noms. Mais je sais aujourd’hui que plusieurs clients à qui j’ai passé ma carte professionnelle ont reconnu l’un des deux et que, pour eux, cela a été une référence positive.

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Quand 1 + 1 = 3

Au fil des ans, Paul-Éric ne s’est probablement pas amélioré en mathématiques. Pourtant, lorsqu’il affirme que, dans son livre à lui 1 + 1 = 3, il n’a pas tout à fait tort. Le premier élément de l’équation, c’est le volume d’affaires qui a considérablement augmenté à la suite de la fusion. NAI Terramont a vu ses chiffres d’affaires doubler en quatre ans.

On parle de centaines de clients à travers la province avec des transactions se situant en moyenne entre un et deux millions de dollars.

Deuxièmement, les employés des deux compagnies sont restés fidèles au poste, ce qui s’observe rarement dans ce genre de transaction. Cela a justement amené une sorte de « deux dans un » au second élément de l’addition. Et si on savait que l’intégration allait produire deux compagnies soeurs, nul n’aurait cependant pu croire à une gémellité aussi siamoise.

« Ce dont je suis le plus fier, c’est quand un courtier a un client acheteur ou désirant louer et qu’un confrère brandit le dossier d’un vendeur ou locateur potentiel. Un bon nombre de transactions s’effectuent comme ça, à l’interne et entre nos propres courtiers. Et cela crée une synergie incroyable dans l’équipe. »

image

En coulisse...

L’homme d’action

 

Paul-Éric Poitras
Associé principal, DA, Courtier immobilier agréé

 

Il se définit comme le releveurentrepreneur de la compagnie. Il a pour devise de joindre l’action à la parole et se dit heureux du succès des autres.

En affaires, il faut savoir remercier les gens qui nous accompagnent.

 

Merci !

 

Cabane à sucre

 

Équipe administrative

 

 

Le passionné du travail

 

Jean-Marc LeBlanc
Associé principal, Courtier immobilier agréé

 

Le travail fait littéralement partie de sa vie. C’est devenu une véritable passion et il en mange. Tout son réseau social s’est construit autour de gens du métier ou de professions connexes. Même son groupe de musique ne fait pas exception à cette règle. Son secret? Travailler de manière qu’un client le réfère à quelqu’un d’autre.

Il ne faut pas travailler pour l’argent mais pour le client. Le reste viendra d’emblée par la suite.

 

 

Le visionnaire optimiste

 

François Paquin
Président du conseil et fondateur, Courtier immobilier agréé

 

Ses collègues le décrivent comme un vendeur hors pair, un éternel visionnaire et optimiste! Si une occasion se
présente, il ne la laissera pas passer. Mais il sait surtout qu’il n’est pas seul dans cette grande aventure.

C’est l’équipe qui fait la différence.

 

 

Las Vegas

 

24h Tremblant

Paul-Éric, Francois Paquin et Denise Parent

Une esquisse de l’avenir...

Le secret de la réussite

Les administrateurs de la compagnie n’en démordent pas; ce qui mène au succès d’aujourd’hui ou à celui de demain, c’est assurément l’équipe. Selon eux, en cas de fusion ou d’association, les valeurs de ces équipes doivent s’apparenter, ce qui exige un choix judicieux. Avec le travail acharné, le souci du détail et l’écoute auprès du client,
l’équipe de NAI Terramont Commercial possède aujourd’hui une forte expertise de divers marchés immobiliers. Maintenant composée de 32 employés et associée avec un réseau international comme NAI, la compagnie espère des tendances de croissance intéressantes.

Toutefois, la province pourrait bénéficier d’un plus grand apport encore. Les dirigeants de NAI Terramont Commercial aimeraient en effet voir leur bannière s’étendre en dehors du grand Montréal et de ses régions avoisinantes, pour enfin ériger pignon sur rue dans la ville de Québec.

Une occasion intéressante pour les jeunes entrepreneurs voulant profiter d’une expertise appréciable !

 

image

NAI Terramont Commercial

200-615, boul. René-Lévesque Ouest
Montréal (Québec) H3B 1P5

1 514 866 3333

naiterramont.ca

Direction de l’édition : Audrey Dallaire
Auteure : Louise-Marie Lacombe
Conception graphique : Liliane Racine
Graphiste : Marie-Hélène Taillon
Révision : Nathalie Boivin

 

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