Pierre Dolbec

Transport & Entreposage

Capitale-Nationale

Au fil des années, Dolbec International s’est transformé progressivement grâce à l’ingéniosité et à la détermination d’un entrepreneur exceptionnel. Son parcours unique et son esprit visionnaire lui ont permis de défoncer les barrières et de s’illustrer partout dans le monde dans l’industrie du transport international. Sans oublier son équipe de talent, sans laquelle il n’aurait pas été bien loin.

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Les prémices...

Découvrir sa véritable vocation

C’est en 1982 que Pierre Dolbec intègre l’entreprise de son père dans le but de développer le potentiel inexploité de ce futur joyau québécois. Son parcours entrepreneurial débute toutefois des années auparavant. 

Pierre Dolbec baigne déjà dans l’univers des affaires à l’âge de 14 ans. Il crée son propre emploi d’été et exécute des travaux de peinture sur bâtiments avec l’un de ses amis.

L’été suivant, il se procure un véhicule d’occasion ainsi qu’une tondeuse à gazon en vue d’offrir un service d’entretien de pelouse.

 

 

Mon ami et moi, on a fait ça pendant trois étés de suite. C’est là que j’ai réellement découvert que j’avais une fibre entrepreneuriale et que c’était ma vocation.

Pierre termine son secondaire, et après un bref passage au Cégep de Jonquière en radiocommunication, il décide de partir explorer l’Europe avec son sac à dos.

« J’ai atterri à Heathrow, à Londres, et je ne parlais pas un mot d’anglais ! »

Il voyage trois mois pendant lesquels il rencontre des gens extraordinaires et côtoie différentes nationalités.

« De voir toutes ces cultures cohabiter sans avoir trop de problèmes, ça m’a totalement fasciné ! »

Cette expérience mémorable lui permet de constater qu’il adore l’international et lui donne la possibilité de trouver ses véritables aspirations professionnelles.

« Ce voyage a probablement été la plus belle décision que j’ai prise de ma vie. »

À son retour au Québec, il n’envisage pas de poursuivre ses études. Il décroche plutôt un emploi rapidement dans une compagnie de camionnage, dans le but de rembourser un prêt contracté avant son départ. Il commence à travailler dans le garage, puis devient chauffeur de camion. Il s’occupe ensuite de la logistique des opérations.

Ça a été le début de ma carrière dans le transport ! 

Début carrière

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Un profond désir de se surpasser

En 1975, Pierre sent qu’il n’a pas d’avenir au sein de l’entreprise dans laquelle il évolue. En tant que directeur des opérations, il est déjà au dernier échelon qu’il peut atteindre et n’a pas envie de stagner à cet endroit pour le reste de sa vie.

Comme son anglais s’améliore de plus en plus, il contacte un ami de son père, le patron de la division transport d’une multinationale d’envergure qui gère tout ce qui bouge en Amérique du Nord. Le seul poste disponible est celui de commis au classement.

Ce retour au bas de l’échelle ne lui fait pas peur. Pierre se rend à Montréal la semaine suivante.

« Durant l’entrevue, j’avais beaucoup de difficulté à comprendre l’accent britannique de mon futur patron. Je lui demandais de répéter aux 30 secondes ! »

Il m’a dit que j’avais la job parce qu’il n’avait jamais vu quelqu’un avoir du guts de même. 

Il quitte donc Québec pour Montréal et s’installe chez l’une de ses tantes à Lachine. Il commence ce nouveau défi professionnel et gravit les échelons de la compagnie. Il se fait former au sujet du transport routier, aérien, ferroviaire et maritime, ce dernier étant le plus complexe à l’échelle internationale.

Pierre fait également de la surveillance maritime et travaille pour de nombreux ports situés un peu partout au Canada. Son patron le prépare à ce contexte particulier qui l’attend.

Il travaille pour cette entreprise réputée jusqu’en 1979. Son parcours au sein de cette compagnie, son voyage en Europe et ses années à Montréal lui font réaliser à quel point son côté fonceur peut l’amener où il veut.

 

Transparence

 

Un profil qui ne passe pas inaperçu

De 1975 à 1979, Pierre apprend énormément et se démarque dans l’industrie du transport.

« Je me rends compte que tout ce que j’ai appris en quatre ans est exceptionnel. La majorité des gens font ce cheminement de carrière en dix ans. »

C’est vraiment là que j’ai découvert que j’avais ça dans le sang, le transport !

Il se fait alors remarquer par un chasseur de têtes. Ce dernier lui propose de passer une entrevue pour son client, le deuxième plus grand manufacturier d’ameublement de bureau en métal en Amérique du Nord.

Il décroche le poste au sein de cette multinationale et s’occupe du département des transports entrant et sortant. Après six mois de travail, le président de l’entreprise et un consultant interne décident d’inscrire Pierre à certaines formations pour qu’il développe encore plus ses aptitudes.

« Les deux croient que je suis en train de perdre mon temps. Ils sont même en train de découvrir des choses louches sur mon patron et ils me font comprendre qu’ils me verraient à sa place. »

À l’époque, la corruption est monnaie courante dans le monde du transport. Peu à peu, le constat est sans équivoque; le patron de Pierre est mis à la porte. C’est alors qu’il prend la relève de ce rôle de premier plan. Par sa transparence et son intégrité, il se bâtit une solide réputation.

Une dernière étape

Ce nouveau défi professionnel ne lui inspire aucune crainte. La seule peur qui se maintient chez lui pendant des années est liée à son manque de scolarisation.

« J’ai toujours côtoyé des gens qui avaient une éducation collégiale ou universitaire. Je me disais que j’allais frapper un mur à un moment donné. »

Mais, plus j’avançais, plus ça me donnait
un niveau de confiance.

Après un an et demi pour cette multinationale, Pierre se fait approcher par une société pharmaceutique de renom pour un emploi à Vancouver.

« Pour moi, c’était la dernière étape avant de me lancer à mon compte. »

Parallèlement, il discute quelques fois avec son père de son possible retour à Québec. Yvon Dolbec n’a pas le temps de faire évoluer son entreprise, mais croit dur comme fer en son potentiel. Il souhaite voir son fils reprendre les rênes.

Pierre se rend à Québec pour voir ses possibilités. À ce moment, l’entreprise de son père n’offre que des services de douane. 

Quand j’ai vu sa clientèle, je me suis dit que c’était un challenge épouvantable de développer la division transport. Je ne pouvais pas passer à côté ! 

Même si son contrat avec la société pharmaceutique est déjà signé, Pierre met tout en oeuvre pour tenter de résilier cet engagement. Il explique la situation au consultant interne de la multinationale pour laquelle il travaille toujours. Ce dernier s’empresse d’aller voir le président, qui réussit à régler rapidement la situation. Le côté entrepreneur de Pierre est trop présent à leurs yeux pour qu’ils restent les bras croisés.

En octobre 1982, Pierre fait donc ses premiers pas chez Yvon Dolbec enr.

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Vision et valeurs...

Bâtir un réseau de confiance

De fil en aiguille, Pierre commence à structurer la division transports.

Au début, il fait beaucoup plus de gestion de transport à l’intérieur du Canada, ce qui permet de générer du volume. Comme il a toujours des aspirations de développement à l’international, il propose de modifier le nom de l’entreprise. En 1984, Yvon Dolbec enr. devient Dolbec Y Logistique International.

« Mon père ne voulait pas que j’ajoute le Y, mais je l’ai mis pareil. Je trouvais inconcevable que le fondateur n’ait pas de point d’attache avec ce qu’il a bâti. »

À partir de 1985, Pierre voyage énormément pour trouver ses agents, qui s’occuperont de contrôler les importations et les exportations. Il doit se créer un réseau de confiance pour s’assurer que le transport se déroule bien.

 

Structure

 

« Je pouvais me taper sept pays en trois semaines ! »

Il fait des affaires en Haïti et en Afrique du Nord. À cette époque, il se rend sur place pour vérifier que la marchandise se rend à bon port. Il veut éviter la revente sur le marché noir des biens livrés.

Pierre se rend également au Rwanda et est témoin du génocide. « À travers ma vie, c’est ce qui a été le plus difficile. »

Aujourd’hui, je pense que j’ai réussi à sortir de la carapace que je m’étais créée.

Lorsque la structure de l’entreprise commence à être solide, il diminue les voyages et se lance dans le développement de la gestion du transport de marchandises à l’international.

Pendant ces années-là, j’étais vraiment entrepreneur à l’intérieur de Dolbec.

 

 

Deux visions s’entrechoquent

Pierre engage Ginette Blouin pour la gestion de la division transport. Celle qui deviendra sa conjointe quelques années plus tard s’implique à fond dans son nouveau rôle.

À partir de ce moment, l’entreprise connaît une forte croissance. Yvon est plutôt craintif face à cette expansion. Tout le contraire de Pierre, qui souhaite prendre encore plus de risques pour exploiter tout le potentiel de Dolbec Y Logistique International.

J’ai dit à mon père que si on ne réussit pas à s’entendre, je vais partir.

Après cette discussion, Yvon laisse le champ libre à son fils. Il crée ensuite un conseil d’administration. Ce qui en théorie semble une bonne idée tourne cependant au vinaigre. Yvon utilise son statut d’actionnaire majoritaire lorsqu’il est en désaccord.

« Il disait qu’il allait réunir tous les actionnaires pour que ça vote de son bord. »

Pierre prend un moment pour réfléchir à son avenir. Il n’a aucun doute qu’il désire poursuivre sa carrière au sein de cette entreprise. Il ne sait pas où cela le mènera, mais il continue. Quelques années plus tard, son père décède d’un cancer de la prostate et c’est à ce moment que tout change.

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Se retrousser les manches

Peu de temps après la mort de son père, Pierre apprend que l’entreprise est techniquement en faillite.

Comme il jouit d’une excellente réputation à Québec par ses engagements communautaires, il réussit à obtenir un prêt pour continuer les activités de Dolbec.

Je me suis quand même posé la question si je continue.

Grâce à Ginette, Pierre réalise que la clientèle de Dolbec est trop intéressante pour laisser tomber et que son caractère entrepreneurial peut les conduire loin.

Un an plus tard, l’institution financière décide de couper les vivres, puisque la compagnie est trop à risque. Avec l’aide de sa comptable, Pierre réussit à obtenir les fonds nécessaires sous certaines conditions auprès d’une autre institution. Des conditions totalement ridicules, après réflexion, mais il n’a pas le choix.

« Je ne pouvais pas baisser les bras ! »

 

Devenir la meilleure version de soi

Toujours prêt à s’engager dans différentes organisations, Pierre décide de rejoindre la Chambre de commerce de Québec. Il siège sur le conseil d’administration et devient président en 2005.

« Il y a une seule chambre de commerce qui a eu le père et le fils et c’est celle de Québec ! »

Cette nouvelle fonction lui donne une excellente visibilité dans la Vieille Capitale. Il fait aussi la connaissance de plusieurs personnes d’influence de la scène économique. Ces rencontres sont toujours instructives et lui confirment qu’une forte scolarisation n’est pas nécessairement synonyme de réussite.

Tu peux avoir les plus beaux diplômes et les meilleurs outils, mais si tu ne sais pas t’en servir intelligemment, ça ne donne pas grand-chose.

 

Philanthropie

 

Grâce à cette incursion dans la communauté, Pierre arrête de s’en faire avec cette peur qui lui a longtemps collé à la peau.

« J’ai donc fait faire mes propres cartes d’affaires avec la mention G.B.S…. Gros Bon Sens ! »

Pendant son mandat de président, Pierre propose de faire des activités de bienfaisance. Son idée ne débouche pas et il s’en tient à ses tâches préétablies. Dès la fin de son mandat, il entre donc dans le milieu de la philanthropie.

 

© France Bouchard, artiste photographe

 

Des engagements variés

Aujourd’hui, Pierre est président du conseil d’administration de la Corporation des parcs industriels du Québec, de la Parade des jouets, de la Commission de la capitale nationale du Québec et de la Fondation Chevalerie Passion. Pendant 12 ans, il oeuvre également au sein de l’organisme à but non lucratif Les Missions commerciales de l’Université Laval, mandat qu’il termine en 2022. Il est aussi maire de la ville de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier depuis 2012.

« C’est probablement la Fondation Chevalerie Passion que je vais garder le plus longtemps possible, parce que je l’ai réellement dans les tripes. »

Cette fondation offre des services d’équitation thérapeutique et d’hippothérapie pour contribuer au bien-être des enfants et des adultes vivant avec un handicap majeur. Comme Pierre est propriétaire de chevaux, son intérêt pour cette cause s’est manifesté rapidement. Cette fondation le touche énormément. « Au dernier événement caritatif qu’on a fait, j’ai complètement bloqué quand je devais parler. Je suis
devenu vraiment émotif. »

« Mon côté émotionnel s’est développé avec le temps. Ça n’avait jamais fait partie de moi. »

Au début, Pierre trouve difficile de vivre avec cette facette de sa personnalité. Maintenant, il l’apprécie vraiment.

« Ça me rend plus humain que ce que je dégageais avant. »

Une réelle introspection

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Réflexion

À travers les années, la personnalité de Pierre se transforme positivement. Il devient plus émotif et plus conscient de ses actes. Il réalise que certaines de ses paroles blessent, mais il ne s’en aperçoit pas toujours à l’époque.

 

 

« Les personnes que j’ai le plus démolies, j’ai eu le guts d’aller m’asseoir avec elles et de m’excuser très sincèrement. Et il y en a un là-dedans qui est même devenu mon grand chum ! »

Aujourd’hui, il fait beaucoup plus attention et applique les grands principes pour éviter de se retrouver à nouveau dans ce genre de situation. Il tourne sa langue sept fois avant de parler et se dit qu’il vaut mieux parfois se taire.

« C’est Ginette qui m’a vraiment amené à réfléchir avant d’agir. Elle m’a aussi beaucoup aidé à aller chercher une paix intérieure. »

« Grâce à Ginette, je suis devenu la personne que je suis aujourd’hui. »

 

© France Bouchard, artiste photographe

 

Deux fois par an, Pierre fait une introspection en pratiquant l’un de ses loisirs favoris, la marche. Il s’installe devant la rivière Jacques-Cartier, ce qui lui amène une tranquillité d’esprit pour faire sa réflexion.

Aujourd’hui, je suis plus fier de ce que je suis devenu comme être humain et de ce que j’ai construit comme entrepreneur, parce que je sais d’où je pars.

 

Un parfait équilibre

En 2019, Pierre décide de vendre son entreprise au Groupe Bernières. Sa réflexion à ce sujet dure pendant presque deux ans, mais il est ravi du résultat.

Il garde son rôle de président d’entreprise et les opérations de Dolbec restent indépendantes. De plus, Pierre remarque que la philosophie du Groupe Bernières a des similitudes énormes avec celle de sa propre entreprise. Le respect des clients, des employés et des fournisseurs demeure une priorité, ce qui lui tient particulièrement à coeur.

C’est le meilleur des deux mondes !

Pierre prévoit prendre sa retraite dans quelques années. Pour lui, ce départ est permanent. Il sera toujours disponible pour ses employés, mais il ne se voit pas revenir travailler chez Dolbec de temps à autre. Il souhaite se consacrer à ses autres engagements.

« Je n’arrêterai pas, je ne suis pas capable ! Mais, je vais changer mes horaires, je ne continuerai pas comme je fais actuellement. »

En coulisse...

Du guts à revendre

 

Pierre Dolbec
Président

 

En tant qu’entrepreneur, Pierre Dolbec sait qu’il n’aurait pas fait long feu sans ses employés compétents, motivés et engagés.

« Enlevez-moi la gang ici et je vaux rien ! »

Selon lui, pour atteindre le succès, Il faut savoir déléguer, bien s’entourer et vouloir se lancer à fond dans son projet entrepreneurial.

La grande qualité de Pierre Dolbec ? Être capable de bien gérer son côté fonceur et s’en servir de façon positive !

 

Un pilier stratégique

 

Ginette Blouin
Directrice générale,
V.-P. Logistique et Opérations

 

Ginette évolue au sein de Dolbec International depuis de nombreuses années. Sa détermination et son état d’esprit toujours orienté en mode solution lui ont permis de naviguer dans un milieu constamment
en mouvement.

Ce qui la rend le plus fière ?

« Le fait d’avoir pu suivre tous les changements techniques, technologiques, politiques et économiques dans cette industrie au fil du temps. »

Et pour le futur ? Ginette désire mettre en place une structure de gestion et d’opération simple, moderne et efficace.

« Je souhaite que la relève se consacre au coeur des activités plutôt qu’aux variables externes ! »

 

Équipe

Une esquisse de l’avenir...

Viser la pérennité

Pierre ne souhaite qu’une chose : la continuité des activités de Dolbec Y Logistique International.

Peu importe si l’entreprise poursuit sa croissance ou non, il désire simplement que le joyau qu’il a bâti avec son équipe rayonne encore pendant de nombreuses années.

Le transport, c’est la seule affaire qui ne changera pas sur la planète. Tu vas toujours être obligé de bouger ton produit du point A au point B.

 

Et que dirait-il à ceux qui désirent entrer dans le monde de l’entrepreneuriat ?

Un entrepreneur, c’est simple, ça part du coeur !

Dolbec International

361, rue des Entrepreneurs
Québec (Québec) G1M 1B4

418 688-9115

dolbec-intl.ca

Direction de l’édition : Audrey Dallaire
Auteure : Catherine Marmen
Conception graphique : Liliane Racine
Révision : Marcelle Racine

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