Albert Dang-Vu, Martin Gagnon et Simon Audet se découvrent des affinités et des valeurs communes alors qu’ils travaillent chez Copernic. À l’époque, Albert est vice-président technologies, alors que Martin et Simon oeuvrent à la conception de logiciels.

En 2005, la société Mamma.com, inscrite à la bourse NASDAQ, achète Copernic. Dès lors, la culture d’entreprise change drastiquement, au grand dam des trois camarades de travail.

« L’un des éléments déclencheurs a été qu’on n’était plus bien dans cet environnement de travail. On n’avait pas envie de travailler sur des projets qui n’avaient pas d’impact ! »

Ils décident lors d’une réunion de démarrer une entreprise en phase avec leurs valeurs et leurs idéaux.

Quand l’occasion de développer des applications pour iPhone s’est présentée, on a décidé de vider nos comptes de banque pour acheter des ordinateurs Apple.

La triade saute sur cette occasion d’affaires. Ce filon qui semble lucratif est directement lié à leurs champs d’intérêt. Ils s’attèlent à la tâche afin de développer de nouvelles applications de produits numériques mobiles.

Projet

Nous avons pris les moyens pour être prêts ! 

Les trois cofondateurs sont toutefois confrontés à deux défis majeurs : l’alignement et la communication. « Plus il y a de membres dans l’équipe, plus ces enjeux peuvent devenir complexes. »

À certains moments, les associés se boudent, puisqu’ils vivent des frustrations liées à leurs attentes, et conséquemment, à un manque d’alignement dans leur façon d’atteindre certains objectifs professionnels.

« C’est correct que chacun ait ses contraintes, mais à un moment donné,
il faut qu’il y ait des discussions… »

Une psychologue organisationnelle, des livres portant sur la psychologie des relations humaines ainsi que les conseils des membres du comité consultatif contribuent à démêler tous ces noeuds relationnels.

« The five language of love, ce livre m’a appris bien des affaires. Il y a des gens qui aiment recevoir des cadeaux et d’autres qui aiment être remerciés. Il faut comprendre ça pour mieux comprendre l’humain. »

Tous les membres de l’équipe de gestion complètent un test psychométrique afin de mieux cerner la personnalité de chacun. À travers des rencontres individuelles et d’équipe ainsi que des mises en situation, les habiletés relationnelles de tous s’affinent. « On a fait cette démarche avec transparence en partageant nos résultats. Je pense que d’ouvrir une discussion et de connaître les vulnérabilités de tous, c’est passer à un autre niveau ! »

Être sélectif

Un regard objectif

S’il est une chose que les acteurs de Mirego feraient autrement, c’est bien de créer un comité consultatif plus tôt…

Albert prodigue souvent ce conseil aux entrepreneurs néophytes : « Ayez recours
à un comité consultatif. Ça donne un point de vue externe. » Les rétroactions des membres qui siègent au comité sont précieuses pour les membres de Mirego
et leur permettent d’évoluer.

C’est bénéfique d’avoir du feedback de façon structurée, d’avoir l’humilité d’accepter que quelqu’un de l’externe regarde tes chiffres.
Ça entraîne des réflexions, ça t’aide à ne pas répéter les mêmes erreurs ou à ne pas faire celles des autres !

Les associés tirent avantage du soutien et des judicieux conseils de plusieurs mentors dans leur parcours professionnel.

Martin Bouchard, le fondateur de Copernic et actuellement aux commandes de QScale, est l’un de ceux-ci. Jean Laflamme, de Meubles South Shore, qui les a aidés à définir leur culture organisationnelle. Jean-Marc De Jonghe, qui a contribué à alimenter des réflexions d’affaires portant notamment sur leurs produits et l’innovation. Jean Bélanger, président de Premier Tech, qui a siégé
au comité consultatif.

Ils ont pu tirer profit de l’expertise financière de Mélissa Gilbert — VP finance chez Beneva. Sans oublier Nicolas Bouchard, fondateur de DuProprio, qui les a éclairés quant aux tenants et aboutissants de l’entrepreneuriat.

« On a une équipe de feu, un comité consultatif hors pair. Ce sont tous des gens qui ont le coeur sur la main, qui ont des business dans lesquelles la culture d’entreprise est forte. »

D’être bien entourés leur permet de devenir de meilleurs entrepreneurs et,
par le fait même, de meilleures personnes. Ces mentors de qualité deviennent des amis au fil du temps.

Guerrier au grand coeur

Albert Dang-Vu
Cofondateur, coprésident

Entrepreneur autodidacte passionné qui met l’humain au centre de ses priorités, Albert est un gestionnaire flexible et compréhensif. Pourvu d’un fort caractère, il ne passe pas par quatre chemins pour exprimer le fond de sa pensée.

Son authenticité, sa vision, son audace et son engagement en font un bon leader qui pousse constamment les limites des possibles. Doué pour la gestion de crise, la frénésie découlant de ces moments lui insuffle motivation et vivacité. Il se décrit d’ailleurs comme un wartime CEO.

Entrepreneurs de coeur

« Quand les problèmes arrivent, c’est là que ça devient intéressant, parce qu’il y a des défis et on essaie de les relever. »

Il s’occupe désormais du versant stratégique à long terme de Mirego et Premier Tech Digital, et n’est plus impliqué dans les opérations courantes.

Albert est très engagé au sein de la communauté entrepreneuriale québécoise. En 2015, il est récipiendaire du Grand Prix de l’Entrepreneur Ernst & Young pour le Québec dans la catégorie Technologie de l’information.

« Je n’ai jamais été fan de prix et de concours. C’est agréable de recevoir un prix, cependant, ce n’est pas notre motivation première. Les prix, on les partage avec les gens afin de montrer la fierté de l’équipe Mirego ! »

Geek passionné

Martin Gagnon
Cofondateur, directeur, développement mobile

Martin est féru de technologie et présente d’impressionnantes aptitudes dans ce domaine. Il se qualifie de gars très technique. Il met son expertise en tant que développeur de logiciels au profit de l’équipe de recherche et de développement. Passionné, c’est un être d’une grande intensité qu’on apprécie pour son côté rassembleur et sa verve assumée. « Il parle avec ses tripes ! »

Sportif de haut niveau, il a participé aux Mondiaux d’Ultimate Frisbee. Martin vise l’atteinte d’objectifs élevés. « Il n’aime pas perdre, mais ce n’est pas un mauvais perdant. »

Très engagé dans le transfert des connaissances, il prend sous son aile la formation continue de l’équipe mobile.

« On a une communauté technique chez MIREGO, où on organise des meetings bihebdomadaires lors desquels on présente de nouvelles technologies que l’on s’amuse à tester. On partage nos essais fructueux et infructueux. Toutes ces discussions génèrent des idées ! »

Allié polyvalent

Simon Audet
Cofondateur

Foncièrement généreux et tout aussi intense que ses deux acolytes, Simon est qualifié de travailleur acharné par ses pairs. Ce bourreau de travail carbure aux nouveaux défis et a appris à la dure qu’il est parfois sain d’accepter l’aide de ses coéquipiers. « On a tous des personnalités super fortes. À nos débuts, on en menait large. On voulait tous prouver qu’on pouvait en prendre plus. Moi le premier, je ne disais jamais non. Ce mot ne faisait pas partie de mon vocabulaire ! »

Au début de l’aventure Mirego, Simon est responsable du développement des affaires et s’est retiré des opérations courantes en 2018, année où il se consacre entièrement au projet Omerlo, démarré quelques années auparavant.

« Aujourd’hui, je suis très fier de faire partie de l’histoire de cette belle entreprise. J’y ai relevé plusieurs défis, j’y ai appris énormément, et surtout, j’y ai développé des amitiés qui seront toujours là. »

« Après ma famille, Mirego est probablement l’une de mes plus grandes fiertés, jusqu’à présent, dans mon parcours professionnel ! »