Frank Ménard Pierre-Olivier Drouin

Alimentation

Chaudière-Appalaches

C’est bien connu, le secret est dans la sauce. Pour le fabricant de sauce piquante Firebarns l’adage est on ne peut plus vrai. Mais il y a autre chose que ce je-ne-sais-quoi dans le goût qui fait la recette de leur succès. Probablement un mariage parfait entre deux associés.

Partager sur les médias sociaux

Partager sur les médias sociaux

Les prémices...

Piquer au vif

Pierre-Olivier Drouin tombe dans la sauce piquante par pur hasard.

Alors qu’il est en déplacement professionnel en Floride, il mange par erreur une aile de poulet épicée dans un bar sportif.

Je n’utilisais même pas de poivre à l’époque, mais là, j’ai eu comme une révélation. La flamme s’est allumée.

De retour au Québec avec son nouveau penchant, Pierre-Olivier se met en quête de sauces épicées et toutes les occasions sont bonnes pour en essayer de nouvelles. Dans le courant de l’hiver 2015, lors d’une soirée organisée par des amis communs, il rencontre Frank Ménard, un autre féru de sauces. Leur passion commune ne tarde pas à les conduire dans la cuisine de Frank à la recherche de LA recette parfaite.

 

Pierre-Olivier Drouin

image

Monter le thermostat

image

Les deux hommes se rejoignent sur plusieurs points. Commence alors pour eux la quête du goût parfait, celui que le duo n’arrive pas à trouver dans les bouteilles de supermarchés. Bref, ils souhaitent faire découvrir le monde de la sauce piquante et le rendre plus accessible au grand public.

Pour moi, cuisiner des sauces, c’était un plaisir personnel, mais quand Pierre-Olivier et moi nous sommes rencontrés, c’est rapidement devenu un projet entrepreneurial.

Les deux passionnés se retrouvent régulièrement pour essayer différentes épices, différentes textures. Avec le temps et après beaucoup d’essais et d’erreurs, ils finissent par élaborer une recette qui leur ressemble et commencent à penser à la prochaine étape.

« Lors de notre premier grand test, dans une cuisine équipée du Saguenay, on a brûlé tout notre ail dans le four. »

On n’avait aucune idée de ce qu’on faisait à l’époque.

Cette fois-là, les partenaires rentrent à Québec avec un total de 23 caisses de sauce après 24 heures de production.

Aujourd’hui, on fait ça en 25 minutes. Disons que l’on débutait.

image

Incorporer les ingrédients

Malgré ces quelques petites ratées à l’allumage, la capacité de production s’améliore rapidement et il est alors temps que les sauces Firebarns rencontrent leur public.

Pour cela et au lieu de miser sur une stratégie marketing à grand déploiement, Pierre-Olivier et Frank décident d’aller à la rencontre des consommateurs et de leur faire goûter leur produit.

« Notre premier défi était d’éduquer le marché. Dans l’esprit des gens, manger épicé, ça veut surtout dire que ça pique ou que ça brûle. »

Il nous fallait donc prouver à tous que nos sauces étaient avant tout savoureuses.

Dans les mois qui suivent, ils participent donc à de nombreux événements pour présenter leur sauce. Ils font découvrir leur produit, un client à la fois.

En parallèle, ils créent des partenariats avec des restaurateurs. Ils se retrouvent ainsi sur les tables des restaurants Shaker dès avril 2015. S’ajoutent ensuite L’Atelier sur Grande-Allée, le Jack Saloon, les Cosmos et les Restos Plaisirs.

Nos sauces n’effacent pas le goût des plats, elles les relèvent. Les chefs ont fait beaucoup de tests pour s’assurer que les saveurs se mariaient bien. C’est la principale raison qui les a convaincus.

En juillet de la même année, les deux comparses incorporent Firebarns. Nom qui rend hommage à Barney, dit Barns, le chien de Frank, dont la belle frimousse est estampillée sur toutes les bouteilles. Il est aussi accessoirement le président officiel de la compagnie. Rien de moins.

 

Sens de la stratégie

 

Chauffer à pleine vapeur

À peine six mois après le début des opérations, Frank et Pierre-Olivier élargissent déjà leurs horizons et les sauces Firebarns
se taillent une place sur les tablettes d’un supermarché IGA.

Franck allait tous les jours démarcher les supermarchés. On y est entrés à l’usure.

Une grande surface en attirant une autre, l’entreprise se forge rapidement une belle notoriété et s’implante sur le marché québécois de la sauce. Chose loin d’être aisée puisque ce genre de produit doit souvent faire l’unanimité ou presque dans une famille avant de s’y installer durablement. Les habitudes de consommation sont difficiles à changer.

« Les premiers temps, on a probablement bénéficié de l’effet de nouveauté. Ce qui nous a rapidement propulsés. Mais, le plus difficile dans ce marché est de tenir sur la longueur. Si le premier essai n’est pas concluant, il n’y aura probablement pas de deuxième achat. »

C’est tout le risque pris par les deux partenaires qui se sont improvisé, presque du jour au lendemain, comme des industriels de l’alimentation. Pierre-Olivier vient du secteur des finances et Franck travaillait dans les ventes et le marketing. Ils n’ont donc pas le profil typique des professionnels de l’alimentation.

Il leur faut malgré tout rapidement dépasser le stade de « saveur du mois » pour se démarquer durablement. Pour cela, ils peuvent s’appuyer sur leur ténacité et une gamme de trois sauces, dès leur début, pour renouveler régulièrement l’intérêt des consommateurs.

« La bonne nouvelle, c’est que selon nos analyses, il est rare que notre sauce sorte du garde-manger une fois entrée et notre clientèle achète bien souvent nos autres variétés. »

image

Sentir le souffle du dragon

image

Sur leur lancée, en 2017, les deux entrepreneurs sont invités à l’émission Dans l’œil du dragon qui réunit le gratin des investisseurs du Québec. Ils s’y présentent confiants, avec la conviction que leur dynamisme et la qualité de leurs produits sauront séduire ces gens d’affaires.

« Encore une fois, on a agi presque aveuglément. On croyait juste en nous. »

Le branding et le sens du marketing du duo éblouissent en effet l’équipe des dragons qui leur fait une offre… que les deux amis refusent.

L’offre ne nous semblait pas acceptable. Mais, on a appris lors de cette émission qu’en affaires il faut toujours proposer une contre-offre. Nous étions encore un peu inexpérimentés.

Cette première fausse note ne les empêche pas d’aller de l’avant. Leur passage à la télé leur a tout de même offert une belle exposition et même cinq ans après, les gens leur parlent encore de cette émission. Ils sont aussi toujours en lien avec madame Germain qui, même si elle n’a pas investi, les conseille et les supporte encore.

Et mettre en bouteille

En 2019, les deux associés misent gros en investissant dans la construction d’une usine de production entièrement automatisée. Cela aurait pourtant été plus facile de développer des recettes et de les envoyer ensuite dans une usine spécialisée, comme la plupart de leurs concurrents.

Nous avons choisi le chemin le plus difficile. Mais, pour contrôler la qualité et les délais de livraison, c’était le seul choix.

Les associés ont en effet pris le parti depuis le début de se développer par leurs propres moyens. Les banques étaient de toute façon réticentes à l’idée de les soutenir. C’est donc grâce à leurs sacrifices et à leur investissement personnel qu’ils réussissent à développer leur entreprise.

On s’est endettés. On a investi tous nos avoirs. On s’est placés dans des situations personnelles précaires parce qu’on y croyait.

Cette expansion est donc primordiale pour les entrepreneurs qui, grâce à l’obtention d’une subvention visant l’automatisation des procédés et en réinjectant tous leurs bénéfices, peuvent enfin construire des installations adaptées à leur production et disposer de suffisamment d’espace pour développer de nouveaux produits. L’entreprise passe ainsi d’une capacité de production annuelle de 300 000 bouteilles à 1,5 million et peut s’attaquer à de nouveaux marchés.

Les partenaires disposent en outre d’un entrepôt et d’un bloc de livraison qui leur permettent d’être totalement autonomes. Les bases sont solidifiées, Franck et Pierre-Olivier peuvent maintenant regarder sereinement de l’avant en se fiant à leurs valeurs pour poursuivre l’aventure.

 

Processus

Vision et valeurs...

Le style de vie Barney

image

Le Chien Barney est plus qu’une simple mascotte sur une bouteille. Pour Franck et Pierre-Olivier, il représente une manière de vivre à part entière.

Barney est gentil, il est heureux, il aime le monde, il aime manger. C’est un peu ce que l’on veut faire ressentir aux personnes qui achètent nos sauces.

Ce n’est pas pour rien qu’il occupe le poste de président et qu’il signe chacune des bouteilles de sa patte. Il est à l’image des produits de l’entreprise et de ce qu’elle veut transmettre à ses clients. En définitive, les deux entrepreneurs veulent véhiculer leur manière de voir le monde et transmettre un message à travers leur sauce. Et Firebarns ne se démarque pas seulement par le fait qu’un chien est le président et l’image de la société, l’entreprise bâtit aussi un nouveau style de gestion.

 

 

« Chez Firebarns, nous n’avons pas de titres. Les employés sont gérés dans une structure horizontale et non verticale. Il faut laisser tomber les vieilles mœurs. Accompagnez les jeunes et ils vous en donneront beaucoup en retour. »

La gestion de l’usine est par exemple confiée à une employée de 23 ans. C’est même elle qui aide l’entreprise à développer une collection de vêtements pour la boutique en ligne. Une manière innovante de gérer les affaires que les deux entrepreneurs souhaitent développer à l’avenir, même si la croissance de l’entreprise demandera des ajustements.

Firebarns, ce n’est pas juste de la sauce, c’est un style de vie. C’est sans aucune prétention. Le mérite en revient aux gens qui nous suivent. On espère accroître notre communauté en continuant à croire à nos idées.

image

Le sens du sacrifice

image

Peu d’entreprises franchissent le cap des cinq années d’opérations. Pour y parvenir, les associés doivent mettre leur vie personnelle sur pause. Pierre-Olivier quitte son emploi pour s’occuper pleinement de l’entreprise et sa situation financière s’en ressent. Il s’éloigne aussi de sa famille et perd quelques amis en chemin.

« C’est surtout ton cerveau qui n’est pas présent pour l’entourage. Il est imprégné de ton projet. Tu te réveilles la nuit pour noter des idées. Ça laisse moins de place à la vie de famille. »

De son côté, Franck conserve son travail pour maintenir à flot Firebarns dans ses débuts. Il doit donc jongler avec deux emplois.

Il fallait que l’un des deux se sacrifie. C’était impossible au niveau salarial de nous faire vivre les deux.

La pandémie n’aide pas non plus les deux entrepreneurs encore en phase de lancement. Ils doivent s’adapter à cette réalité et continuer à produire coûte que coûte.

Ça a été plus difficile de trouver des employés. Pendant que certains publiaient des photos sur Instagram en train de se la couler douce, on brassait des sauces le samedi et le dimanche.

Heureusement, la confiance mutuelle entre les deux associés ne se dément pas et leur permet de faire grandir la compagnie tout en traversant ces épreuves. Ils font face aux défis grandissants d’une entreprise qui progresse et en 2020 Firebarns est solidement ancrée dans le marché québécois de la sauce piquante.

Quand tu fais ce que tu aimes, ce n’est finalement pas tellement des sacrifices.

L’importance de la communication

Si Firebarns progresse aussi bien sur le marché, c’est en grande partie grâce à la chimie qui existe entre Frank et Pierre-Olivier. Comme dans n’importe quel mariage, la complémentarité et la communication font foi de tout.

« Nous sommes complémentaires, on unit nos forces et on les met en commun. On sait aussi s’entourer à l’externe. »

Pourtant, il y a bien eu quelques frictions et des discussions tendues à l’occasion.

« Quand ça a commencé à être plus sérieux, vers la quatrième année, et qu’il y a eu des investissements extérieurs, on a eu quelques discussions soutenues. Mais c’est assez normal quand on travaille tout le temps ensemble et que l’on doit prendre des décisions majeures. »

Pour les deux associés, la meilleure manière de résoudre les conflits réside donc dans la communication.

« La façon de réagir de ton partenaire n’est pas nécessairement la tienne, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il a tort. Il faut apprendre à écouter et surtout à comprendre l’autre, observer comment il fonctionne. »

S’adapter à un partenaire ne s’apprend pas à l’école, cela fait partie des ajustements à apporter au quotidien, mais c’est toujours plus facile quand on a la même vision des affaires.

On est quand même assez semblables tous les deux. C’est ce qui nous a permis de mener à terme certaines idées folles et c’est ce qui fait que notre partenariat fonctionne encore aussi bien aujourd’hui.

Écoute & ouverture

image

Consommer local

En 2018, la production des sauces traverse une pénurie de piments. Problématique lorsqu’il s’agit de l’ingrédient de base de la plupart des recettes de l’entreprise. Il faut aussi savoir que l’immense majorité des piments sont produits à l’étranger et principalement aux Pays-Bas, au Mexique ou à Cuba.

« On était soumis à la fluctuation des arrivages, de la qualité, des prix… on ne recevait pas toujours de beaux piments et il fallait tout le temps s’adapter. »

Lassés par cette réalité, les deux partenaires se mettent donc en quête de producteurs de piments au Québec, une denrée rare. Après quelques recherches, ils entendent tout de même parler d’un producteur en Montérégie.

On a visité une ferme et un champ plein de jalapenos, prêts à être cueillis. On a dit au fermier qu’on prenait tout. Il n’en revenait pas et nous prenait pour des fous. Ça a été le début de notre production locale.

Cette entente exclusive leur apporte dorénavant un bien meilleur contrôle sur la qualité des produits et une sécurité sur les arrivages. Elle permet également de développer un circuit plus court et donc plus écologique.

La production nous arrive entre août et octobre de chaque année. Les piments sont frais de la veille et ça se ressent vraiment dans la qualité de nos sauces.

Firebarns peut dès lors concurrencer les plus grandes marques grâce à une gamme de sauce variée, de qualité, à prix abordable et surtout produite localement. Des arguments de poids qui font grimper en flèche la demande pour les bouteilles de l’ami Barney.

La pandémie joue aussi un rôle majeur dans le circuit de vente de l’entreprise. Alors que les ventes en restaurant chutent durant la période, les deux associés décident de s’investir davantage dans la vente en ligne. Ils développent le marketing en ce sens et rapidement le public répond présent.

Notre chiffre d’affaires en ligne est passé de 10 000 $ à 600000 $ en l’espace d’une année. On continue depuis à développer ce créneau.

Piments frais et locaux

image

En coulisse...

Le créatif

 

Frank Ménard
Vice-président et copropriétaire

 

Franck est principalement responsable du marketing et du commerce en ligne. C’est aussi lui qui élabore les nouvelles recettes de sauce. Il a exercé dans la vente et le marketing pendant de nombreuses années avant de tout miser sur Firebarns.

« Je suis l’artiste et le gars de marketing. Je suis très tranquille, très posé. J’analyse beaucoup avant de réagir. J’essaie toujours de voir des aspects positifs dans chaque situation. »

 

Le stratège

 

Pierre-Olivier Drouin
PDG et copropriétaire

 

Pierre-Olivier est responsable du développement des affaires. Sa vision de l’avenir et son expertise en finance lui permettent de s’assurer que les nouveaux projets sont viables à long terme. Il travaillait dans le secteur financier, dans lequel il commençait à s’ennuyer, avant qu’une aile à la sauce piquante ne donne un tout nouveau sens à sa vie.

« Je suis une personne intense et un fonceur. Si j’ai une idée en tête et que je dois travailler quatre jours sans dormir pour la réaliser, je vais le faire. Je suis un travailleur compulsif et un gars de chiffres. »

 

Barney
Président

 

Woof !

Une esquisse de l'avenir...

Rester concentrés en tout temps

Malgré leur position enviable sur le marché québécois, Frank et Pierre-Olivier refusent d’accoler l’étiquette « réussite » à leurs bouteilles.
 
Tant qu’on n’a pas encore accompli tout ce que l’on veut faire, on ne peut pas affirmer qu’on a réussi.

Malgré d’excellents résultats, les deux hommes considèrent ainsi que l’entreprise est toujours en construction.

« Ce n’est pas qu’on n’est pas satisfaits de ce qu’on a fait, mais on est encore en train de bâtir l’avenir de notre entreprise. On est complètement investis et on reste concentrés sur nos prochains objectifs. »

Terre à terre, ils jugent qu’à l’heure des réseaux sociaux et de l’immédiateté, Firebarns pourrait disparaître aussi vite qu’elle est apparue. Ils ne s’assoient donc pas sur leurs lauriers, même si Firebarns est la compagnie québécoise de sauce la plus en vue en 2022.

« Le public s’identifie beaucoup à notre compagnie à cause de notre chien Barney, de notre histoire et de notre présence sur les médias sociaux. Alors, pour rester premiers, nous devons continuer à être rigoureux dans nos recettes, nos visuels et notre marketing. »

Conscients que le succès peut être éphémère, ils vivent avec la perspective de devoir continuellement s’améliorer pour perdurer.

De toute façon, tant que tu n’es pas satisfait à 100 %, ça te force à travailler plus fort et à trouver des projets encore plus fous.

 

 

Modifer les habitudes

Dès leurs premiers pas, Franck et Pierre- Olivier se donnent comme mission de démocratiser l’univers des sauces piquantes et barbecue. Ils veulent changer le mode de consommation des Québécois, leur faire découvrir de nouveaux produits, de nouveaux goûts.

« Il n’y avait pas de variété dans l’offre quand on a commencé. Le public ne s’intéressait pas à ce goût, on partait vraiment de loin. »

Les associés estiment aujourd’hui que leur mission est accomplie, du moins au Québec, et s’estiment heureux d’y avoir participé. Cette aventure a débuté par passion et non pour s’enrichir et c’est elle qui les guide encore dans chacune de leurs décisions.

« Aujourd’hui, on voit des sauces épicées sur les tables de restaurant, ce qui n’était pas le cas lorsque l’on a commencé. On est fier d’avoir atteint notre but. »

Ce principe de base a permis à Firebarns de rayonner au Québec et c’est encore lui qui les guidera pour pimenter les plats au Canada et un peu partout dans le monde à l’avenir si la chance leur sourit. « Maintenant, on veut démocratiser les sauces épicées à grande échelle. »

Un jour nos sauces seront partout sur la planète !

Un mantra que Pierre-Olivier se plaît à réciter à toutes les sauces depuis les débuts de l’entreprise. Si l’idée prêtait encore à sourire en 2015, elle semble beaucoup plus réaliste en 2022. Après avoir conquis le Québec, les deux acolytes s’apprêtent maintenant à graduellement pénétrer le marché canadien puis américain avant de se tourner vers l’Europe.

Des projets déjà en marche et qui ne demandent qu’à être concrétisés.

S'immiscer sur le marché mondial

image

Firebarns

104-1470, rue Thomas-Powers
Lévis (Québec) G7A 0P9

581 500-3100

firebarns.com

Direction de l’édition : Audrey Dallaire
Auteure : Audrey Dallaire
Conception graphique : Liliane Racine
Graphiste : Marie-Hélène Taillon
Révision : Marcelle Racine

À lire aussi
dans le même
secteur d'activités


Alimentation

À lire aussi
dans la même
région


Chaudière-Appalaches